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ETHIQUE

  • Tous les prénoms utilisés dans la description de ma pratique sont nécessairement fictifs. De même, certains détails (jours, lieux..) de récits sont modifiés, ceci afin de respecter l'anonymat des personnes.

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« Atteinte aux droits de l'homme : l'excision, une coutume, une urgence à combattre | Accueil | L'échographie »

27/04/2006

Commentaires

Yann De Saulcourt

Et oui, je suis bien d'accord, il me semble aussi que le respect de la différence trouve clairement ses limites en ce qui porte atteinte à l'intégrité humaine, corporelle, psychique... au delà des cultures, des cultes, des moeurs...
Une universalité se dessine qui n'a rien à voir avec une pensé unique mais bien le respect des différences, notamment celles de la femme et de son plaisir et les droits fondamentaux des être humains..
En bouddhisme une "croyance erronée" est une croyance qui ne peux conduire l'humanité à son bonheur, à l'harmonie et la paix. En quoi l'excision conduit fondamentalement quelqu'un au bonheur, sinon "celui de la mortification de la chair" ? Quel "bonheur" ! Comment l'agression du corps humain contre la volonté de celui-ci peut-elle être associé à des valeurs créatrices de paix ?
Yann de Saulcourt

L'EDUC

Comment l'agression du corps humain peut-elle être associée à des valeurs créatrices de paix,de respect et de liberté ?!
Au plaisir.
L'EDUC

Le Monolecte

Une mutilation reste une mutilation!

Mais si, en plus, on se place du point de vue d'un croyant (qu'importe la religion!), mutiler de la sorte une personne n'est-ce pas, en quelque sorte, prétendre "améliorer" l'oeuvre de Dieu? Autrement dit (toujours du point de vue du croyant, ce que je ne suis pas), l'excision ne reviendrait-elle pas à dire que Dieu a fait un travail de chiotte en créant la femme de telle manière qu'il faille qu'un homme la rectifie?
Je dirais que, de ce point de vue, toute mutilation est blasphématoire.

Audrey

M'ouais…

Ca me parait un peu excessif tout ça. Et puis le mot "extrémisme" employé là m'inquiète un peu.

Si inviter un africain, un noir donc, à exposer son point de vue, probablement différent du notre, c'est être extrémiste! (??).

Moi, j'ai plutôt l'impression que c'est vous qui n'arrivez absolument pas à vous départir de votre occidentalo-centrisme.

Je dis pas que je suis fan de la circoncision et du découpage de clitoris (encore qu'il s'agit de savoir ce qu'on coupe : la peau qui recouvre ou l'organe lui-même?), mais on peut au moins essayer d'écouter l'autre et tenter de comprendre sans traiter "d'extrémiste" pour autant.

Non?

Et puis, à ce compte là, il y en a des pratiques de "sauvages" à éradiquer : la plupart des rituels africains, amérindiens, océaniens, etc. touchent au corps et infligent une certaine souffrance.

Vous vous rendez compte que c'est à un génocide de rituels ethniques que vous appelez ?

Et que dire de la suffocation du nourrisson durant le baptème ?

Et du traumatisme de l'enfant à qui on impose le dentiste ? L'orthodontie ? (avec l'humiliation de se voir défiguré devant les copains-copines par l'appareillage).
L'incroyable contrainte contrainte quotidienne des corps enfantins qu'implique l'école (rester assis sans bouger sur des chaises en bois 8 heures par jour, alors qu'un gosse a envie de gambader dans la nature).

Enfin bref.

Oui, les histoires chirurgicales au niveau du clitoris n'apportent pas forcément que du bonheur, mais pour parvenir à imposer notre point de vue (il faut cesser cette pratique barbare) encore faut-il être capable de le faire intelligemment, c'est à dire sans traiter l'autre d'ignare ou d'imbécile… ou d'extrémiste.

Audrey Malran

Leïla de Paris

Je partage votre point de vue quant au relativisme culturel.Celui-ci permet de faire perdurer des coutumes archaïques combattues aussi dans les pays d'origine.
D'ailleurs ce sont souvent les femmes qui en font les frais mais elles l'expriment rarement,elles se l'interdisent souvent car cela ne se dit pas !
J'ose espérer que votre point de vue est le plus répandu dans votre profession mais à vous lire j'ai des doutes.
Le relativisme culturel sous des dehors de respect de l'Autre a engendré des dégâts considérables à l'égard de la jeunesse issue de l'immigration maghrébine et africaine. En effet, cette théorie essentialiste - l'Autre est différent de fait, par nature - a biaiser le regard porté sur eux. Alors qu'au fond ils avaient les mêmes aspirations que tous les autres jeunes de France. Sans le vouloir ces théoriciens de gauche - qui depuis en sont revenus - ont conforté les thèses racistes de l'extrême droite." Regardez, même la gauche dit qu'ils ne sont pas comme nous, ils ne pourront donc jamais s'intégrer etc... ".

Bien à vous.
Leïla de Paris

Le point de vue "universaliste" que vous revendiquez n'a-t-il pas trouvé ses limites dans la colonisation, par exemple ?

Il y a là un terrain glissant ne semble-t-il, car quel est l'universalité du "bonheur" ? Et quel est le "droit" qui autorise à imposer aux autres sa propre vision du monde ?

Car s'agissant d'une pratique, elle s'associe à des discours pour former un agencement social (qui peut être changé, sans aucun doute, mais peut-on n'en prendre que des petits bouts et les dénoncer au nom de notre propre agencement ? Quid de la liposuccion ?)... Et il me semble que l'on assiste-là à un affrontement entre deux agencements, qui emportent deux ontologies corporelles potentiellement incompatibles...

Alors laquelle sort gagnante ? La notre (forcément la bonne) ? La leur (forcément irrespectueuse de la bonne vision de la "nature" humaine, voire arriérée) ?

Comment considérer que la douleur soit elle-même un universel, qu'il n'y ait pas de relativité à ce sujet, lorsqu'on voit des êtres humains se transpercer le corps avec de grandes aiguilles, sans sembler ressentir de douleur... à la faveur de pratiques sociales, culturelles, corporelles, et de croyances qui n'ont rien d'imaginable pour "nous", ni d'imaginaires pour "eux"...

Alors devrait-on interdire à ces êtres de pratiquer ce qui semble être (ou résulter de ) une forme d'ascèse supérieure du corps ? Au nom de quel bonheur ? Celui d'être tranquillement appelé à consommer du spectacle, y compris celui de son propre corps ? L'aliénation généralisée à notre normalité (manipulée à toutes fins utiles) peut-il servir de base intangible de discussion des pratiques des "autres" ?

La douleur de l'intégration dans une société qui ne comporte plus que désintégration sociale et individuelle n'est-elle pas intéressante à rapprocher de cette douleur (et/ou perte de possibilité de jouissance) qu'est l'excision, en tant que rite de passage, d'entrée et d'intégration à une société qui l'exige ? S'agit-il seulement de faire cesser une pratique "barbare" ? Ou une pratique qui l'est devenue justement parceque tout le substrat, ou tout l'agencement de pratiques et de discours qui comportait celle-ci, donc tout le dispositif initiatique et intégratif à la société, a déjà disparu de longue date, emporté par les vents contraires de l'adaptation culturelle à un monde qui ne comporte plus de croyance qu'en sa propre production marchande ? Alors oui, il faut supprimer cette pratique, si elle ne correspond plus à rien, mais il faut le savoir et l'énoncer.

Mais notre corps nous appartient-il davantage ici, quand l'impératif de jeunesse éternelle (incarné dans des caractéristiques soigneusement inatteignables, gages de perpétuels productions et bénéfices), camouflé sous le "libéralisme" du choix, impose un renouvellement perpétuel de soi, une compétence/compétition permanente de l'apparence...

J'apparais donc je suis...

Le Monolecte

Quand bien même l'excision se ferait sous anesthésie générale (et on en est très très loin), le fait demeure qu'il s'agit d'une mutilation exercée sans le consentement de la principale intéressée!

L'EDUC

Bonjour Audrey,
Merci pour votre contestation, elle apporte une nouvelle pierre au débat.
Vous débutez votre propos en disant : "Si inviter un africain, un noir donc, à exposer son point de vue, probablement différent du notre, c'est être extrémiste!(??)." Or, il s'agit, si je peux me permettre, d'une interprétation de votre part. Je ne dis, ni ne suggère, à aucun moment que le fait d'inviter une personne, quelle soit jaune, verte ou marron à exposer un point de vue différent, c'est être extrémiste." il est d'ailleurs surprenant que vous insistiez sur la couleur de la personne ("un africain, un noir, donc), pourquoi cette précision ?
Toutefois, ce que je dis effectivement c'est que le fait de banaliser la pratique de l'excision, le fait de dire que cette coutume est acceptable et donc respectueuse des droits de l'homme, cette idée là est extrémiste, c'est à dire à l'extrême de l'entendement. Pourquoi ? Parce que je ne pense pas que vous puissiez soutenir longtemps que l'excision est comparable au fait d'aller chez le dentiste ou de rester assis à l'école. Cette comparaison me semble violente face à la douleur physique et psychique des petites filles mutilées. A ce titre, préciser que "les histoires chirurgicales au niveau du clitoris n'apportent pas forcément que du bonheur" est un euphémisme de taille, non ? N'est-ce pas ces formes de comparaison plus que hâtives qui amènent à la banalisation ? Je ne me permettrai pas, pour ma part, de dire à une personne excisée que je connais sa souffrance parce que je vais chez le dentiste et que j'ai du rester assises de longues heures à écouter des profs tandis que j'avais très envie de courir dans les champs avec mes petits camarades. Enfin, et j'en aurais fini pour les points sur lesquels je suis bien loin de vous rejoindre,"l'autre" auquel vous faites référence à la fin de votre commentaire n'est à aucun moment qualifié dans ma note, "d'ignare ou d'imbécile" et ce, contrairement à ce que vous suggérez. Quant au terme "extrémiste" qui vous heurte en ces heures de médiatisation, je l'emploie délibérément pour marquer les esprits. Mais je n'ai jamais qualifié la personne qui pratique l'excision d'extrémiste, c'est l'acte que je dénonce comme étant extrémiste et non la personne. La nuance est importante. Mais je constate que vous savez également user d'extrémisme dans vos propos : "Vous vous rendez compte que c'est à un génocide de rituels ethniques que vous appelez ?" Dites-vous !
En revanche,votre formule : "c'est vous qui n'arrivez absolument pas à vous départir de votre occidentalo-centrisme." est intéressante car elle permet de souligner combien nous sommes effectivement tous sujets à un encollage face à notre propre éducation, notre propre culture,nos coutumes, nos croyances. Or, un travail de distanciation permet une ouverture au monde salvatrice. Mais l'acceptation de l'excision ne relève pas de cette ouverture; Il s'agit, je me répète, d'une mutilation terriblement douloureuse qui n'est pas de l'ordre d'un mal pour un bien et qui ôtera à tout jamais l'orgasme clitoridien de la femme en devenir.
Pour terminer, je vous rejoins sur l'idée de combattre cette souffrance de manière intelligente et il me semble que l'action la plus efficace en Afrique, est celle de personnes locales. Mon propos est beaucoup plus humble, il s'adresse essentiellement aux occidentaux bien à l'abri de cette pratique qui se permettent de dire que finalement, ce n'est peut-être pas si grave que cela.
Au plaisir.
L'EDUC.

JCD-bruxelles

Excision, circoncision, : l'interdiction de la torture est universelle. Déclaration des droits de l'homme (1948). A refuser l'universel, pourquoi ne pas admettre les sacrifices humains au nom de la continuité de la civilisation aztèque ?

Bonsoir cher lecteur inconnu de 21h48,
Merci pour ce nouvel apport. Je vais éviter de monopoliser un débat qui s'annonce riche. Je me permettrai toutefois de dire que la réaction des petites filles juste après la mutilation m'autorise à parler d'universalité de la douleur. L'expression de souffrance de leurs visages, de leurs corps entiers ; leurs cris, me permet de dire qu'elles souffrent véritablement. Vous évoquez par ailleurs la notion de rites de socialisation. Ils représentent, à mon sens une véritable richesse au sein de cultures qui ne sont pas encore engloutis comme nous pouvons l'être, dans une globalisation ou chacun se perd et où prime l'individualisme. Mais je refuse l'idée de concéder à l'homme le droit de mutiler son semblable et en l'occurence sont enfant simplement pour qu'il puisse appartenir à la société. N'y a-t'il pas d'autres message à adresser à l'enfant que celui d'une torture pour qu'il accède au monde adulte ? Car finalement, l'acte qui n'est pas acceptable dans l'excision est celui de l'imposition d'une mutilation de l'adulte sur le corps de l'enfant. Une mutilation qui ne se contente pas d'être douloureuse à un instant précis, puiqu'elle n'est pas sans conséquences....
Bonsoir.
L'EDUC.

Chère Leïla,
Je me retrouve parfaitement dans votre discours. Aussi, sauf avis contraire de votre part, j'envisage de l'utiliser pour une nouvelle note. Merci. Au plaisir.
L'EDUC.

Antoine

Bonsoir

L'anonymat était involontaire (manque de pratique de ce mode d'échange).

Je comprend votre argument sur la question de l'imposition par l'adulte d'une transformation sur le corps de l'enfant.

Cependant, et c'est ce que je comprend dans ce qui vous pose problème dans l'intervention d'Audrey, c'est que toute société se reproduit par l'intermédiaire d'une violence corporelle faite à ceux qui vont devenir ses membres (par exemple les maintenir assis pendant des heures sur les bancs de l'école). Il ne s'agit pas, me semble-t-il, de comparer les degrés de souffrance, mais plutôt de situer les actions dans leurs circonstances.

C'est pourquoi je nuançait mon propos et la radicalité qu'il emporte, par l'évocation de la transformation des sociétés qui comportent ces pratiques, ce qui peut permettre de comprendre les dénonciations dont elles font l'objet. Car si il n'y a plus de justification spirituelle, rituelle, sociale ou autre, d'une pratique, celle-ci ne peut plus se maintenir. Elle devient gratuite aux yeux de ceux qui la subissent, et cela devient justifié d'abandonner cette pratique. Mais si tout l'ordre social (intégré par les membres) se bâtit autour de telles pratiques, ou plutôt qu'elles en sont une composante de passage importante, comment justifier alors cette action exogène, sans tomberr sous le coup de la critique d'impérialisme (culturel).

Ainsi le qualificatif de "torture" me parait problématique, tant en ce qui concerne la torture (cela l'étendrait à toute intervention sur le corps humain, ou presque, en autant qu'il y ait une souffrance non souhaitée induite), mais cela produit également un déplacement signifiant en ce qui concerne la pratique elle-même, qui se voit rangée au rang de ces pratiques d'obtention d'informations par la violence physique, ce que je ne suis pas certain qu'elle sont...

Bref, c'est un peu comme d'appeler "terrorisme" toute forme de contestation de l'ordre social dominant... Cela produit une radicalisation de la dénonciation, qui ne permet pas forcément de comprendre une situation, ou de l'apprécier...

Petite question : quel est le contexte de votre observation de la douleur des petites filles concernées ?

Je dois dire que le beau film "Moolaadé", de Ousmane Sembene, présente bien la complexité d'une telle situation de changement, et de tension entre des formations sociales, des croyances, des pratiques et des conceptions de ces questions qui entrent en concurrence.

Salutations Montréalaises

Antoine Blanchet.

moi aussi au cour d'une formation d'infirmière en psychiatrie j'ai du subir lors d'un cour donné par un psychiatre de l'hopital, ce discour sur l'excision. Depuis j'ai appris que ce meme psychiatre avait été violement agressé par un des ses malades lors d'une consultation. Je me suis dit qu'il avait du admettre les faits comme culturels...

Sylvie

L'EDUC

Bonsoir Antoine,
"Toute société se reproduit par l'intermédiaire d'une violence corporelle faite à ceux qui vont devenir ses membres (par exemple les maintenir assis pendant des heures sur les bancs de l'école)." Dites-vous. Mais l'ablation du clitoris et le fait de rester assis en classe, est-ce du même ordre ? Soyons sérieux ! La deuxième situation fait partie d'un des rôles de l'éducation, apporter à l'enfance une certaine structuration psychique, accepter la frustration, apprendre la patience, la mobilisation,la reflexion,l'analyse, le discernement, l'écoute. Certains gamins dont je m'occupe ne rencontrent pas cette demande parentale au foyer, ils peuvent d'une certaine manière choisir de se rendre à l'école ou non,ils grandissent alors dans une certaine insuffisance de cadre éducatif. Le résultat ? J'ai l'exemple en tête d'un môme complètement paumé qui à 15 ans, est déscolarisé depuis au moins deux ans. Son niveau scolaire, évalué par un psychologue, serait celui d'un élève de CE2 ! Il dit ne pas tenir en classe, il a passé ces deux dernières années à se faire exclure d'un établissement à un autre. Son frère, à 16 ans, passe ses journées dans la rue, il a suivi le même parcours. Les parents ? Dépassés. La maman, en France depuis 10 ans ne parle pas la langue. Elle ne semble pas voir l'intérêt de l'école pour ses enfants (hypothèse de plusieurs membres de mon équipe). Le père dit que les jeunes d'aujourd'hui sont comme cela. Or, il est fort probable que c'est le manque d'imposition parentale qui a amené les deux aînés dans cette insuffisance de structuration psychique et sociale. Ils ne sont en effet, probablement pas nés comme cela.
Voici donc pour ce qui est de l'intérêt de "rester assis à l'école". Il s'agit d'une forme d'imposition nécessaire pour la structuration et l'avenir de l'enfant. Et la "violence" qu'elle engendre est aussi relative que le "non" éducatif. Dire "non" entraîne de la frustration chez l'enfant, en ce sens, c'est une certaine forme de "violence", un acte pourtant bien nécessaire, qui permet d'intégrer la limite, celle de l'autre, celle du monde ; qui permet de "faire société". Nous parlons donc ici d'acte éducatif.
L'excision est une mutilation qui entraînera une perte de plaisir irrémédiable. Je ne vois rien de comparable à l'acte éducatif, si ce n'est peut-être celui d'inculquer une certaine soumission de la femme qui dépendra alors beaucoup plus du plaisir de l'homme. Et le fait que la pratique soit répandue ne change rien.
Enfin, la culture est universelle. En ce sens les us et coutumes occidentales appartiennent aussi bien à l'humanité africaine que celles de l'Afrique, ou l'Asie appartiennent au monde occidental. Le respect des droits de l'homme n'est pas une affaire de culture, c'est une affaire d'homme.
L'EDUC

stephane

lorsqu'on parle de relativisme culturel c'est bien de mépris dont il s'agit.porter un appareil / etre mutilé à vie Qui peut se permettre de mettre un signe d'égalité entre ces deux situations?

enfin le relativisme culturel et politique ne serait il pas la preuve d'un total recul d'une conscience de ce que c'est que le progrès et l'ambition pour tous.
Quelles soient européennes, indiennes, africaines, les pratiques humiliantes, dégradantes ,sexistes, violentes sont à combattre. J'ai moi même rencontré ce relativisme concernant l'excision dans un stage d'instit de philosophie. Et bien j'ai bouilli et j'ai fini par explosé et cela a été salutaire puisque d'une écoute passive l'ensemble de l'assistance est rentrée en débat. La seule réponse de l'intervenante (quelle honte) était de nous affublé du qualificatif de néo-coloniaux.
C'est bien léger quand on souhaite ne pas s'opposer à une telle barbarie. Il faut s'opposer de que c'est possible à cette école "ethniciste" qui au nom de la différence finalement hiérarchise les être humains entre ceux pour qui tout serait acceptable et les autres. Il y aurait beaucoup à dire également de certaines pratiques d'ethnopsychiatrie...

Le Monolecte

La part des choses.

J'apprécie immensément la notion de relativisme historique et culturel chez Lévy-Strauss, mais respecter l'autre ne signifie pas le sortir du groupe des humains. Nous sommes tous liés par des universaux. Nos modes de vie diffèrent, mais sur l'essentiel, c'est la même chose pour tous : naissance, vie, mort, souffrance, faim, joie, amour, peur, violence.
Couper les organes sexuels externes d'une petite fille à vif est d'une violence inouïe. C'est aussi une douleur atroce. celui qui prétend qu'une petite fille noire ne ressent pas la douleur comme une petite fille blanche n'est pas de ce siècle. Voudrait-il de ce traitement pour sa propre fille?

Leïla de Paris

Bonsoir EDUC,
Naturellement, si mon bref propos vous intéresse, n'hésitez pas à l'utiliser à votre guise.
C'est par hasard que j'ai découvert votre site et suis tombée sur cette page. J'ai spontanément réagi à votre note car autant ne pas vous cacher que
j'en ai soupé du relativisme culturel.Etparce que vous êtes éducatrice et que ce questionnement fait partie de vos problématiques professionnelles, j'ai pensé que ça valait la peine de vous donner même brièvement un avis.
Cela dit en passant, je travaille en qualité de Conseillère d'Education dans un collège ( Hauts-de-Seine ) dit sensible... il est vrai que nos élèves sont sensibles...ne le seraient-ils pas ailleurs ?
Bien à vous.

Leïla de Paris

Bonsoir Stéphane,
"lorsqu'on parle de relativisme culturel c'est bien de mépris dont il s'agit." Dites-vous, or, je crois malheureusement de plus en plus à cette pensée. il me semble temps de repenser la notion d'humanisme. Merci Stéphane, au plaisir de vous lire à nouveau.
L'EDUC.

Bonsoir,
J'invite les auteurs des nombreux commentaires ainsi que les lecteurs qui n'y auraient pas prêté attention, à regarder la vidéo mise en lien sur la note précédente intitulée "Atteinte aux droits de l'homme : l'excision, une coutume, une urgence à combattre". Merci pour l'engagement de chacun.
L'EDUC.

GWENAELLE

Je comprends pas bien, pourquoi c'est un homme qui est venu parler de l'excision. Moi je l'aurai viré
kénavo

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