"Mère indigne - mode d'emploi" est ma nouvelle lecture R.E.R., boulot, dodo. Aussi, c'est avec plaisir que je partage avec vous de délicieuses pensées d'un auteur à contre -courant. Et c'est si bon...
"C'est autour de la vingt-quatrième semaine de grossesse qu'a lieu la fameuse échographie. (....) un certain nombre d'échographes semblent estimer, sûrement à raison, qu'on ne voit pas assez de choses en se contentant de passer la sonde sur le ventre de la femme enceinte. (....) cet examen dont on se faisait a priori une joie est pratiqué à l'aide d'une sonde vaginale. Ce qui, quand on a eu l'idée de se faire accompagner du géniteur afin qu'il admire ses oeuvres sur un écran, change un peu la donne. Il est en effet assez étrange de se faire introduire un truc qui ressemble quand même furieusement à un godemiché par un type (ou une dame d'ailleurs) sous les yeux de son compagnon... Burlesque encore renforcé par les préliminaires qui consistent, pour l'échographe, à recouvrir la sonde d'une capote, puis la capote (qui a tendance à flotter méchamment étant donné que la sonde en question n'est pas non plus spécialement TTBM) de gel lubrifiant. Finalement c'est plus génant que chaud. Evidemment pour le futur papa, cette mésaventure n'est qu'une minuscule bande-annonce de la "désérotisation" de sa compagne, dont une partie non négligeable de l'anatomie va être confisquée dans les mois à venir. Et pas seulement par un adulte muni d'un minigode qui fait aussi appareil photo : bientôt, un être humain de 50 centimètres, vieux de quelques jours, prendra la relève."
Anne Boulay - "Mère indigne - mode d'emploi" Editions Denoël, collection Indigne.
La pratique systématique de l'échographie vaginale n'est absolument pas justifiée au terme de 24 semaines. Les femmes doivent réagir contre cet examen intrusif qui est légitime en début de grossesse ou dans certaines pathologies ( placenta localisation anormale, ou examen clinique du col faisant pressentir une menace d'accouchement prématurée) mais pas utile dans d'autres cas d'autant que multiples appareil donnent toute satisfaction pour l'examen morphologique en échographie abdominale. Ces pratiques abusives doivent être refusée par la patiente à mon humble avis de sage femme expérimentée (30 ans ) mais qui suit l'actualité médicale. Abus de pouvoir médical qui doit être dénoncé.
Cordialement
Martine Le Havre
Rédigé par : Martine Desmares | 30/04/2006 à 19:59
Bonjour,
Merci pour votre commentaire. Je dois toutefois m'inscrire dans un certain méa-culpa qui a pu vous induire en erreur. L'auteur que je cite ne dis pas que cette pratique est systématique mais bien circonstanciée. Je n'ai tout simplement pas cité le début de paragraphe. l'idée n'était pas ici de rapporter un propos tronqué mais de sortir de l'image édulcorée qui est systématiquement mise en avant autour de la maternité.
Au plaisir de vous lire.
L'EDUC.
Rédigé par : L'EDUC | 04/05/2006 à 00:28
Dans cette même idée, je trouve que le côté hall de gare que peut prendre une salle de travail est particulièrement déshumanisant.
Il est vrai que j'y suis restée longtemps, mais j'ai apprécié modérément le fait qu'une demi-douzaine de personnes diférentes, dont certaines n'ont même pas pris la peine de se présenter, aient décider de voir par eux-même comment avançait ma dilatation. Si j'avais vendu des tickets pour la visite, j'aurais pu facilement me rembourser les frais annexes de la clinique...
Rédigé par : Le Monolecte | 20/05/2006 à 20:51
Une expérience que je partage totalement, comme probablement beaucoup d'autres femmes. L'intimité et la pudeur de la femme sont souvent occultés en cet instant pourtant si délicat et bouleversant.
L'EDUC.
Rédigé par : L'EDUC | 21/05/2006 à 02:06
Ce n'est même pas une question d'intimité et de pudeur (je suis apudique), c'est juste que la distanciation professionnelle devient telle, que la procédure a tellement pris le pas sur tout le reste, que nous sommes totalement dépossédées de nous-mêmes parce que réduites à notre dimension de seul objet du protocole médical.
Mon accouchement a, selon moi, été d'autant plus une catastrophe qu'il a été réduit à un simple acte technique. La plupart des intervenants n'ont même pas pris la peine de m'adresser la parole.
Et c'est exactement le but recherché. Les regroupements/concentration de plateaux techniques de mise-bas (on ne peut plus parler d'accouchement : j'ai vu des vétos être plus bavards avec une vache en train de vêler) ont totalement industrialisé, rationnalisé l'expérience pourtant fondamentale et intime de la mise au monde d'un petit d'homme. On fait du chiffre.
Or on ne se contente pas de propulser un petit être dans un endroit lumineux bruyant et froid, on le fait naître aussi à la communauté des hommes, un monde de relations, d'affections et de paroles...
Rédigé par : Le Monolecte | 21/05/2006 à 09:38
Vous avez raison, il s'agit de bien plus que d'une simple question d'intimité et de pudeur. J'envisage d'écrire prochainement une note sur ce vaste thème de la maternité.
Au plaisir.
L'EDUC.
Rédigé par : L'EDUC | 21/05/2006 à 23:35
Salut
Je suis en troisième année de sage femme et j'aimerais bien faire la spécialité en echographie. j'aimerais bien donc à ce que vous m'orientez et me proposez queleques établissement. je vous serais tres reconnaissant
Rédigé par : Dhoulfaou | 26/05/2006 à 23:20
Bonjour,
Je voudrai savoir si on peu avorté quand on et enceinte de 11 semaine.
Merci
Rédigé par : hasnaoui cinda | 07/06/2006 à 14:55
Bonjour,
Je suis désolée, je ne peux répondre à votre question. Je suis en effet éducatrice spécialisée, je n'ai donc aucune compétence médicale. En revanche, je vous conseille de vous rendre au sein du centre de planning familial le plus proche de chez vous. Vous obtiendrez son adresse auprès de la mairie de votre domicile. Vous serez reçue par des personnes compétentes et l'anonymat sera respecté. Ce qui signifie que personne d'autre que vous ne sera au courant de votre démarche.
Bien à vous.
L'EDUC.
Rédigé par : L'EDUC | 07/06/2006 à 21:27