En janvier 2005, je prenais un nouveau poste d' éducatrice spécialisée au sein d'une équipe de prévention spécialisée de la région parisienne. Profil du poste : proposer un accompagnement éducatif à des jeunes de 12 à 25 ans en difficultés sociales, éducatives, psychologiques et affectives. Et je crois pouvoir dire que je n'avais pas encore la foi.... Mais je vous parlerais plus tard de quelle foi il s'agit.
Ma mission consistait à aller aux devants des bambins qui, quelques mois plus tard, allaient mettre le feu aux voitures et écoles des quartiers. On appelle ce métier : éducateur de rue. Tout un programme ! la suite, à suivre, dans quelques jours...
L'Educ
Bonjour chère Collègue
Burn out après 25 ans de service.
Changer, rebondir ? Oui mais il y a les impasses du statut. Peu d'autres choses si ce n'est devenir...cadre. Pouah !
Bon je garde espoir : les enfants sont inventifs mais parfois je n'ai pas l'oreille.
Un bouquin à vous conseiller - même si il date ! ( Les Mauvaises Pensées d'un travailleur social de Jean Marie GENG au seuil)
Bien à vous et confraternellement votre...
Rédigé par : walpole | 23/02/2006 à 13:09
Chère Collègue,
Merci pour votre message. Le premier sur le blog ! Je comprends tout à fait votre propos... Avec quel type de population travaillez-vous ?
Il me semble que l'un des difficultés de ce métier est la "non-demande" des usagers. En particulier en tant qu'éducateur de rue. Les jeunes des quartiers ont certes des besoins mais ils ne sont pas particulièrement demandeurs. En ce qui me concerne, le plus difficle à gérer dans ce métier, c'est un peu "l'esprit ambiant". esprit que je pourrais carricaturer de la sorte : "les jeunes sont vicitmes et la société est méchante !". C'est cette forme de courant de pensée qui m'a amenée à créer ce blog, un peu sous forme de résistance. Je ne crois pas à la perspicacité de ce message auprès des jeunes des quartiers.
Pour revenir à votre message, je ne peux que vivement vous conseiller tout ce qui relève du développement personnel : massage, relaxation et tant d'autres formes de temps de bien-être. N'hésitez pas à venir sur le site et à communiquer. Vous avez, depuis aujourd'hui, la possibilité d'accéder au forum du blog. Le lien d'accés est en haut à gauche du blog.
A bientôt.
L'Educ.
Rédigé par : L'EDUC | 23/02/2006 à 21:46
Bonjour
sympa cette idée de blog cela change des sites dits institutionnels du secteur social (oasis, lien social, social.com etc)pas le même objectif bien sur mais quand même...bonne continuation et surement à bientot un "collègue cadre"
Rédigé par : Eric L | 26/02/2006 à 18:47
Bonjour,
Tout d'abord, merci pour la création de ce blog. Voila qui change des sites étiquetés "travail social".
Petite présentation : je suis moniteur-éduc depuis des années mais au chomage (depuis des années...aussi ;o). Mon probléme principal dans ce champs professionnel (qui n'est pas seulement le chomage) c'est cette idéologie montante qui ne veut plus laisser la place à l'écoute, la parole, l'échange quand il s'agit du plus grand nombre, des citoyens les plus fragilisés. Mettre en place une cellule d'écoute suite à des traumatismes ponctuels (accidents, attentats...), ça nos gouvernants savent faire. Mais donner à chacun la possibilité de se reconstruire suite à des accidents de la vie devient suspect et ce sur fond de jugement de valeur (le fameux "angélisme"). Les loi votées par ce GVN depuis 2002 vont à l'encontre d'une intelligence quant à la relation aux autres. Et lorsque les loi Perben2 obligent les travailleurs sociaux à devenir des délateur en puissance, là je me dis que c'est le début de la fin quant à ce travail dit d'accompagnement ! En effet, comment maintenir ce liens de confiance si difficile à tisser avec les usagers, les parents etc. si les dossiers sont ouverts à tous les organismes d'état ?
Je ne vais pas "m'étaler" mais je ne perçois pas chez les TS cette fibre militante qui permettrait l'opposition sans condition à des textes de lois liberticides, fonctionnent sur ce que l'homme a de plus poisse en lui (la délation, entre autres).
En cela et malgré les excellentes bonnes volontés, les énergies débordantes de moult professionnels de qualités, je doute fortement de ce changement sociétal en cours pour nos fonctions. Le populisme (fascisant) actuel n'aime pas le travailleur social. Il n'aime pas nos méthodes, nos outils, notre compréhension, notre empathie vers celles et ceux qui souffrent chauque jour. Ce racisme de classe indigne de démocrates met en jeu notre éthique, nos valeurs. On peut passer des années à monter un projet mais si à la base la volonté n'y est pas (par une diminution voire suppression des aides financiéres, des effectifs), nous ne ferons que "brasser de l'air".
La cohésion de cette société est en danger car une minorité radicale de droite est dans une logique libérale à l'américaine. Tout est bon pour se maintenir au pouvoir. L'opposition des catégories sociales les unes aux autres (ex : entre "chomeurs-assistés" et les actifs ou entre blancs et non blancs) est leur outil principal et le danger est là, omniprésent car soutenus trés fermement par des hommes au pouvoir à l'idéologie rétrograde limite Vichystes !
Ce sera à mon sens le défi des années à venir pour notre champs professionnel : recréer du liens, savoir écouter et étre soutenu sur le plan politique. Il en va de la stabilité de ce pays, voire de la paix civile.
Sur ce, bon courage à tous, précaires/non précaires de ce champs professionnel !
Rédigé par : Yorn | 28/02/2006 à 10:52
Bonjour Eric,
Merci pour votre encouragement. A bientôt.
Cordialement.
L'EDUC
Rédigé par : L'EDUC | 04/03/2006 à 15:11
Bonjour
je ne suis pas éducatrice, et j'ai largement le temps avant de l'être car je n'ai encore que 16ans et j'ai de longue études avant d'y parvenir!! Mais j'aimerais savoir ce que vous aporte ce métier? et ce que c'est dur et surtout les jeuns d'ont vous vous occuper sont souvent a l'écoute ou au contraire?
j'aimeraios vraiement avoir un reponce
merci d'vances
abientot
Rédigé par : Marine | 25/02/2007 à 14:08
Bonjour,
bien contente de tomber sur un blog intelligent je me permets d'y laisser un post.
je suis éduc de rue et depuis peu embauchée sur Paris.
je constate (non avec étonnement puisque je m'y attendait un peu) que mon travail est totalement différent que celui que j'ai pu effectué jusqu'a présent dans ma campagne vosgienne... et je rebondis sur ce que tu disais à propos de cette "non-demande" que je trouve passionnante. les ados et leurs familles sont dans le besoins mais ne sont pas pour autant demandeurs. pourquoi?
serait-ce la faute à Rousseau? qui est tombé dans le sot?
non, blague à part, je dirais que ce que nous devons voir à travers cette 'non-demande" c'est ce manque de confiance en soi qu'arbore de plus en plus les jeunes d'aujourd'hui, masquée par une sorte de fiérté débordante.
notre rôle alors ne serait il pas de leur redonner confiance avant de diagnostiquer de quoi ils semble avoir besoin?
merci en tout cas pour ces échanges de pratiques...
j'ajouterais aussi, en réponse au post d'Eric, qu'il faut, tu as raison, se battre contre ces pseudo politique qui nous placent, nous éduc, en position de délateur, mais je soulignerais que la confiance que nous donnent les usagers dont nous pouvons nous occuper ne se gagne pas facilement, certes, mais si nous travaillons toujours avec le même principe fondateur du travail social (le respect de chacun, la libre adhésion, et la discretion professionnelle) contre vents et marées si je puis dire, alors ces gens continuerons a nous faire confiance et a respecter notre travail et la passion qu'on y met; autant que nous, nous les respectons dans toutes leurs dimensions.
a bientot
Rédigé par : Lili | 04/11/2007 à 00:56
Bonjour Lili,
Un témoignage professionnel plein d'espoir...
Votre interrogation au sujet de la (non ?) demande des jeunes de quartier me semble être au coeur du métier.
Elle doit être questionnée au même titre que celle de l'éducateur. Quelle est la demande de l'éducateur lorsqu'il va au devant des jeunes dans la rue ? Quelles sont ses attentes et ses besoins ? Les professionnels en exercice se posent-ils cette question avec la profondeur nécessaire ? Qu'en est-il de leur idéaux personnels et politiques ?
Travaillent-ils dans cette société ou contre cette société ?
Leur mission est-elle d'aider ou de protéger les jeunes qu'ils accompagnent ?
Sont-ils suffisamment au fait du monde du travail pour accompagner les jeunes qui eux, vont bien devoir d'y frotter ?
Autant d'interrogations que je garde après avoir quitté le secteur de la prévention spécialisée...
Bien à vous.
L'EDUC
Rédigé par : L'EDUC | 04/11/2007 à 20:14
Bonjour , ( bonsoir ) voilà j'ai 15 ans je parcoure les site web afin de pouvoir avoir une idée d'orientation , en ce moment je fais ma première année de bac pro commerce j'ai 12.00 de moyenne générale , mais cela ne me plait pas du tout . Je souhaiterai avoir quelque renseignement concernant le métier éducateur de rue , puis quel est la différence entre éducateur de rue et éducateur spécialisé si il y'a a une bien sur ! Je vous remercie d'avance , e, espérant trouver de l'aide . bonne fin de soirée
Rédigé par : Dellong Quentin | 01/05/2011 à 23:03