Vous avez déjà dû la voir, peut-être sans même vous en rendre compte, en dînant, en papotant avec des amis, en aidant le petit dernier à réciter sa poésie ou en buvant un apéritif bien mérité, après avoir supporté durant des heures l'incompétent qui joue le rôle de votre patron. Elle, elle opère sous le nom de Titi, mais si, souvenez-vous celui que Rominet ne parvenait jamais à croquer ! Elle fait appel au monde de l'enfance, elle berce insidieusement notre capacité de discernement, elle nous chante une berceuse, elle nous dit que tout va bien, que le monde est une armoire à cases et que chacun d'entre nous peut se lover avec béatitude dans le petit tiroir qui lui correspond.
Elle, c'est une publicité, une parmi tant d'autres. Elle s'adresse à vos petites filles et d'une certaine manière aussi, aux petits garçons et sous un angle un peu plus large encore, aux hommes et aux femmes. Elle promet à la petite fille de pouvoir se représenter la femme qu'elle sera, elle dit qu'avec cette dînette de Titi, elle pourra préparer à manger, comme maman. Sur le même temps de spots publicitaires, des femmes expliqueront pourquoi elles préfèrent utiliser la lessive "Lave bien", ou la couche "pipi stop". Parce que préparer à manger, laver le linge et changer la couche du dernier, elles le valent bien ! Un peu avant, ou bien après, un autre petit flash dira "pour nous les hommes !". La publicité est rassurante parce qu'elle assoit solidement chacun à sa place, dans un monde moderne, au sein d'une société qui revendique la liberté de penser. Pensez-vous que les publicités qui sévissent en Israël, en Palestine, au Liban et autres contrées paisibles promettent aux petits garçons qu'en achetant le beau pistolet en plastique, ils pourront faire semblant de tuer, comme papa ?
Enfin, si l'identification parentale est une étape nécessaire pour l'enfant, ne serait-il pas plus épanouissant de proposer aux gamins une palette plus large que celle qui sévit encore sur le rôle du papa et de la maman, soit de l'homme et de la femme au sein de notre société ?
Aidons l'industrie du textile, habillons indifféremment nos petits et petites d'homme, en rose et en bleu...
Isabelle Buot-Bouttier.
Photo : Tableau de Marya Da Pena.
C'est sur que les parents ont une forte responsabilité dans l'affaire. Mais les gamins veulent aussi être habillés comme leur copains/copines par peur d'être exclus dans les cours des écoles ou pour éviter des bagarres qui rendent dingues les institutrices.
Rédigé par : Joseph | 17/08/2006 à 17:30
Les gamins vivent dans la société de leurs ainés et on sait combien un enfant a besoin de s'identifier à un groupe, une catégorie, une norme pour se construire et se rassurer. Dans ce contexte, ceux qui sont différents sont rejetés par le groupe (cela fonctionne de la même manière chez les adultes, d'ailleurs). Aussi, il me semble que ce n'est pas à leur niveau que la question doit être appréndée mais bien à celui des éducateurs (parents, famille élargie, adultes référents) et de manière plus large, celui de la société. Nul ne pourra changer le monde et empécher les normes économistes (commerce et publicité)de régner mais il est un vieil adage qui nous rappelle que tout n'est pas perdu :"les mentalités évoluent" et ce, selon des lois sociologiques dont le rôle n'est pas à négliger. Or, ces lois sociologiques ne sont-elles pas la somme de nos individualités ?
L'EDUC.
Rédigé par : L'EDUC | 22/08/2006 à 19:18
Bonjour,
Impossible de trouver le livre d'A. Miller "c'est pour ton bien". Pourriez vous me le preter ou me le vendre?
Les frais de port seraient à ma charge.
Merci beaucoup.
Caroline
Rédigé par : Caroline | 19/03/2008 à 14:22
merci pour ce joli article :) la palestine est le seul pays arabe ou le taux d'analphabetisme et trop bas et ce pays a donné de très iminent intrelectuels arabe faut trouvé une solution a ce conflit n'oublions que nous sommes tous les descendant d'adam et eve :)
Rédigé par : paix | 15/07/2009 à 18:40