"La plupart des gens pensent que l'idéal est d'avoir une vocation pour un métier, quel qu'il soit. Pourtant, ce cas n'est statistiquement réservé qu'à un nombre très limité (moins de 10 %)." *
Voici peut-être de quoi rassurer un peu les parents soucieux face aux tergiversations de leur progéniture en terme d'orientation professionnelle. Toutefois, il est conseillé aux jeunes contemporains de trouver leur chemin avant 26 ans. Au-delà, les aides diverses et variées en terme d'accompagnement scolaire-professionnel et de formation prennent fin, et les tentatives de reconversion de personnes salariées prennent des allures de lendemain de fête. L'entreprise française n'apprécie guère les profils atypiques et la formation continue pour adultes est un parcours du combattant pour le stagiaire et une mine d'or pour les vendeurs. A ce propos, l'université n'est pas en reste, il suffit, pour le comprendre, de jeter un oeil sur la gourmandise des tarifs de formation permanente. Quant à la formation initiale, si les prix restent raisonnables pour les premières années d'université, il est déconseillé aux pauvres d'avoir l'ambition de prendre l'ascenseur social, sous peine d'endetter papa-ouvrier jusqu'au trognon de sa retraite décharnée. N'est-ce pas ainsi que chacun reste bien à sa place ?
Isabelle Buot-Bouttier
* "Construire son projet professionnel", P. Korenblit, C. Nicolas, H. Lehongre, Editions ESF.
complètement d'accord avec ce que vous écrivez, puisque je suis dans le cas décrit: plus de 26 ans, je me rends compte m'être plantée dans mon orientation professionnelle.
Résultat: je vais me débrouiller "toute seule comme une grande" pour tenter cette formation d'éducateur spécialisé (encore faut-il franchir la barrière du concours). Financements, heures supplémentaires à mon job actuelle...
Je me permets de relever une coquille dans le texte:"il est conseillé aux jeunes contemporains de trouver leur chemin après 26 ans." "Avant" et non "après", on est bien d'accord?
Rédigé par : Audrey | 06/09/2006 à 10:00
Merci pour la coquille. Quant à votre situation, sachez qu'il existe la possibilité de se former en tant qu'éducateur en voie directe. Il est nécessaire pour cela de trouver un employeur (un établissement du secteur médico-social) qui acceptera de vous embaucher et de prendre en charge le coût de votre formation. Cela n'est pas aisé mais pas impossible, notamment en région parisienne, dans la mesure ou les établissements manquent de travailleurs sociaux diplômés. Il est préférable pour cela de s'adresser aux associations de grande taille.
Bon courage.
Au plaisir.
L'EDUC.
Rédigé par : L'EDUC | 06/09/2006 à 23:00