Mme Royal, sérieuse ? Allons donc, je n’y crois pas un instant, ses récentes propositions ne reflètent que peu l’essence de la gauche et semblent prises au pied levé. Mais alors, la candidate des candidats, un personnage politique léger et insouciant ? Peu probable. Une stratégie de parti en perte de vitesse ? Une thèse intéressante…
Mme Ségolène Royal parle à ceux qui souffrent. Le propos est suffisamment large pour qu'un certain nombre puissent s’y retrouver. De qui s’agit il ?
Des diplômés de quartiers, sans emplois parce que l’hexagone a son lot de secteurs bouchés notamment lorsqu’on se prénomme Leïla et Mohammed ?
Des « Monsieur et Madame tout le monde » qui supportent des pseudos caïds qui pourrissent le quotidien des habitants du quartier ?
Des jeunes filles issues de lieu de vie communautaires, qui après avoir été « la sœur de » devront parfois se battre pour ne pas être la femme d’un inconnu, ici ou ailleurs ?
Des gamins à qui on n’a jamais dit que l’école, c’était important, et qui à 18 ans, parfois avant, tiennent les murs depuis trop d’années ?
Entre une intervention militaire et celle d’éducateurs « peace and love » sera-t-on capables de trouver enfin une juste mesure ? La gauche voudrait t’elle nous adresser le message qu’elle s’y attelle en sacrifiant un de ses apôtres ?
Car on ne nous fera tout de même pas avaler que des propos dignes d’un lever de mauvais pied relève d’une politique réfléchie et étudiée !
Mme Royal ne peut agir en cavalier seul sans en connaître les conséquences en ces prémisses de période électorale. Il est donc probable que le cavalier soit en réalité suivi d’une armée agissant en toute connaissance de cause. Reste à savoir quel est l’intérêt final de cette stratégie médiatique.
La réponse verra peut-être le jour lorsque notre cow-boy solitaire sera tombé pour la France.
L'EDUC.
Je trouve effrayant de voir que les politiques, de tout bord, n'aient rien compris de nos attentes, de nos désirs, de nos actions ("non au référendum", claques multiples et répétées à la droite (comme à la gauche), lutte anti-CPE,...).
Les français sont malades de leurs politiques. Le risque est grand que tout ceci ne finisse avant terme, dans les affres de la violence, de la révolte...Les stratégies masquées ou non du PS, comme de la droite rénovée et décomplexée de Sarko jouent la surenchère populiste, faisant le jeu des extrêmes...
Notre pays a besoin de repères, d'objectifs clairement posés. La mondialisation a bon dos, elle permet de donner bonne conscience à nos élus, lesquels démissionnent de tout. On massacre l'éducation, pillier essentiel du futur, on démentelle la recherche, l'université ressemble à une annexe de l'ANPE, permettant, par des formations ("occupations" serait plus exact) longues et sans débouchées, de diminuer artificiellement le nombre des chômeurs.
Lucky Luke, même s'il est plus rapide que son ombre, aura bien du mal à survivre aux tirs croisés des éléphants et des startégies individuelles pour l'accession au pouvoir, la façade aguichante, censée répondre à l'air du temps, risque de tromper le chalant sur la marchandise. L'engagement sur le programme qu'ils vont nous proposer aura intérêt à être tenu, sinon la colère sera cette fois à la hauteur de la déception.
Rédigé par : tartator | 04/06/2006 à 04:14
Mon premier post rubrique "quand les éducs font dans le social a été publié sur le site de S. Royal...
Par contre faces aux différentes attaques, mon droit de réponse est refusé. Je vous le livre donc ici.
"Bien, je vais essayer, de mémoire, de répondre ou de réfléchir aux différents propos.
D'abord sur le sexe de Ségolène :
Je ne fais pas de sexisme, je travaille au quotidien avec des femmes, dans un métier (comme pour les infirmières par exemple) ou les hommes sont minoritaires. A ce propos, dans ma corporation, l'éducation spécialisée, il est un phénomène inverse que celui rencontré dans le reste de la société, la demande d'équité (+ d'hommes) est à l'opposé.
Je ne vous rejoindrai donc pas sur ce terrain simplificateur. Mais je fais un constat; qu'est-ce qui motive donc certaines femmes à se "montrer" pire que leurs homologues masculins ?
Je pense à Ségolène évidemment, mais également à Mme Parizot (Présidente du MEDEF).
Donc, avant même d'avoir entendu quelque programme, j'étais intéressé par une approche féminine de la politique (cf.mon 1er post).
Puis il y a eu les propos tenus sur Mr Blair.
Connaissez-vous rééllement les "mesures" de ce Mr, et pourquoi les chiffres du chômage, des jeunes notamment, sont si bas en Angleterre?
Il existe un système de radiations plus "efficace" (sic!) que le nôtre, et les chômeurs n'ont pas le droit de refuser un emploi (quel qu'il soit!) sinon radiation...
Vous croyez franchement que c'est un modèle ?
Quant à la prévention de la délinquance, revoyons l'histoire (colonies pénitentiaires en 45 etc..), la fermeté n'a jamais produit autre chose que violence, signifiant même de la souffrance !
L'armée était déjà utilisée pour les cas dits "desespérés" (recours à la légion étrangère entre autre).
Je ne fais pas d'angèlisme par rapport au travail social, j'ai d'ailleurs un regard souvent critique sur les modes de prise en charge. Cependant, avant de jeter la pierre aux travailleurs sociaux, je voudrais qu'il soit intégré les difficultés avec lesquelles ils évoluent au quotidien, confrontés à l'impossible, et à l'ignorance des politiques, sauf en cas d'émeutes urbaines pendant quelques mois...
A tous ceux qui nous prétendent "planqués", je voudrais dire, venez passer une journée, une seule avec nous, en MECS, en ITEP ou en Prévention Spécialisée !
C'est facile de critiquer des gens qui essaient de faire "bouger" les choses, sans moyens, dans l'ignorance générale (sauf je le répète, lorsque çà pète !).
Comme tous les politiques ne se préoccupent que des symptômes et non des causes, je vous invite à lire le "schéma départemental de la protection de l'enfance dans l'ain", où il est dit clairement que la prise en charge psychologique est insuffisante, les délais ingérables (+ de 4 mois d'attente pour qu'un enfant soit vu en CMP!).
Même losqu'il y a injonction Juge pour Enfants...
Et nous, on se débrouille au quotidien avec çà, on essaie d'y croire encore...
Ne prenons pas le problème à l'envers, c'est bien cette société qui produit de la violence, et ceci n'est que la conséquence des maladresses successives de nos politiques !
Et je crains que nous ne soyons qu'au début, avec de telles mesures, le pire arrive à grand pas !"
Rédigé par : Lorenzo | 04/06/2006 à 15:08