La directrice, outragée, regagne son bureau. Et contre toute attente, une demi heure plus tard, un accord nous est donné. Nous avons l'autorisation de faire des activités avec les gamins. Nous pouvons comme à l'accoutumée, utiliser la cour et un bureau vide dans le bâtiment situé en face. Nous nous installons dans cette pièce.
Rapidement certains garçons expriment le désir de jouer au ballon. Un volontaire, présent depuis peu, accepte de les accompagner autour de cette activité. Je reste, pour ma part dans le bureau avec les autres enfants. Un peu plus tard, mon collègue vient m'annoncer que quelques jeunes se sont éclipsés durant l'activité. Le R.A.C. est en effet un lieu étrange ou les enfants sont détenus dans des cellules mais ou les grilles d'entrée de la cour sont parfois grandes ouvertes, et ce, même lorsqu'ils sont en "liberté" dans la cour. Face à cette "bizarrerie" d'une genre culturel qui me dépassait, je faisais toutefois le constat que l'homme, et plus encore, le petit d'homme, au-delà des frontières, sait se saisir des paradoxes quand sa liberté est en jeu.
La directrice, rapidement informée, m'attendait de pied ferme dans son bureau, assise devant son élégante petite glace qui reflétait un teint qui n'allait pas me ménager.
(Suite, dans la note de demain). (J'étais en effet déterminée à écrire toute l'histoire ce jour, mais puisque que certains se font pressants dans leurs commentaires, l'idée de les faire attendre encore un peu me paraît si séduisante que je décide d'y succomber.... A demain....).
L'EDUC.
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