Extraits de la lecture qui berce mes trajets "R.E.R-boulot-dodo" du moment :
"Le développement de la spiritualité commence par une déclaration d'indépendance. Il écarte toute soumission à des dogmes, des églises, des rites ; il revendique le droit à une religiosité au-delà des religions établies. (....) Le travail spirituel refuse l'allégeance à une tradition qui prétendrait fonder sa légitimité sur le seul fait qu'elle vient de nos ancêtres. Les traditions de toutes les civilisations sont à notre disposition (....). Les formateurs (du développement personnel) rêvent d'un homme planétaire, transculturel, sans attache véritable, naviguant dans le patrimoine de l'humanité..."
"Testez les traditions et choisissez celles qui sont bonnes pour vous". *
Source : "Le développement personnel" - Michel Lacroix - Editions Flammarion.
* Magazine "L'autre Monde", juillet 1992, p.76 ; cité par Michel Lacroix dans "Le développement personnel".
P.S : Cette note ne s'inscrit pas dans une éloge du livre de Michel Lacroix dans la mesure ou l'analyse qu'il nous livre ici du développement personnel me semble, sous certains aspects, bien éloignée d'une approche respectueuse de la nature humaine. En milieu de lecture, je pense être en mesure de dire que l'ouvrage est un bon exemple de cohabitation du meilleur et du pire. Je vous livre ici un morceau de choix du meilleur, il se pourrait bien que je ne vous épargne pas du pire dans une prochaine note !
L'EDUC.
J'adhère à l'idée que la spiritualité ne fonde pas sa valeur dans l'idée qu'elle viendrait de nos ancêtres. En bouddhisme nous disons "suivre la Loi, pas la personne". Il est question ici de la valeur intrinsèque d'un l'enseignement, de sa capacité réelle à conduire l'être humain à développer son véritable Soi, en lui permettant de faire lui-même sa propre expérience. "Le maître" en bouddhisme n'est pas celui que l'on suit en tant que personne,(en tant qu'ancêtre) qui à fait le chemin avant soi, mais celui qui montre par sa propre attitude que le fait de suivre la Loi le conduit lui-même à son propre développement, il démontre la cohérence de l'enseignement par son comportemnt humain. Nous parlons alors de "l'inséparabilité du maître et du disciple" (relation non duelle de maître et disciple)et non de "relation de maître à disciple" comme imagine certains, ce qui implique une idée de supériorité de l'un sur l'autre et induit la notion de soumission-domination. Cela qui corrobore me semble-t-il la vision de Michel Lacroix. On ne grandit pas dans la soumission, mais dans son affranchissement personnel de celle-ci. Un enseignement religieux ne l'est réellement que s'il permettre cette libération de l'être vers une ouverture à Soi et au monde en même temps ce qui valide le principe bouddhique d'inséparabilité de soi et de l'environnement.
Cordialement
Yann
Rédigé par : Yann De Saulcourt | 13/04/2006 à 13:47