Le droit à la différence, le voeux, dans un contexte sociétal de globalisation est peut-être pieux mais je fais toutefois un pari : chaque parent, avec ses possibles et limites, ses forces et fragilités, ses peurs, ses croyances et sa volonté, ses beautés et sa part de laideur, ses douleurs et instants de bonheur, chaque père et chaque mère, dans le quotidien ou dans l'absence, tout parent, aime son enfant.
Chacun possède alors les ressources nécessaires pour accepter que son gamin devienne tout simplement lui-même.
L'EDUC.
Vos quelques phrases ont vraiment une résonnance importante pour tout adulte qui a ou aura un enfant. Aidez l'enfant à se construire selon ses désirs profonds et sa volonté propre devrait un objectif majeur dans la vie d'un parent. Ainsi, trop souvent un enfant choisira le trajet de vie de son père ou de sa mère... en quelques sorte englué dans un vécu et une enfance qui l'aura totalement formaté pour suivre les reves de ses parents...
cela provoque souvent des générations décues et fragiles.
Au lieu de cela, il faut peut etre aider les parents et acteurs sociaux à réaliser des changements en matière de realisation de l'individu.
Peut etre faudrait il généraliser les "analyses jungiennes" qui sont parait il les meilleures pour permettre à un parent une forme de laché-prise vis à vis de son enfant. On a souvent idolatré Freud sur la question mais c'est un peu une erreur. Freud a été l'empiriste qui a déniché le concept et comme tout découvreur il a manqué la perfection. Jung a amené une humanité aux idées de Freud et permettent une application de l'analyse... alors que bon nombre de personnes sont encore persuadé de la validités de psy freudiens... erratum de notre siècle qui aurait du rendre à Freud ce qui est à lui mais surtout opter pour une version de la psychanalyse plus réaliste...
Bref, pour réaliser un enfant, il faut peut etre devenir Junguien dans l'ame... à vos commentaires...
Rédigé par : Yannick Comenge | 22/06/2006 à 11:29
Ce site est génial
Rédigé par : orientation scolaire | 23/06/2006 à 11:56
Bonjour,
Oui, éduquer, c'est certainement accompagner à devenir soi-même. Ou donner les moyens de pouvoir devenir soi-même.
Et j'aimerais bien que vous gagniez le pari engagé. C'est assez simple et séduisant comme proposition.
S'appuyer sur l'amour, d'un parent pour son enfant, pour y voir la possibilité de favoriser l'enfant dans le devenir de lui-même est aller vers le juste bien sûr.
Mais il y a loin de la coupe au lèvres. Parce que l'on se construit aussi et surtout par opposition, au moins autant que par comparaison ou par adhésion me semble-t-il.
Et la relation amour/haine, entre parents et enfants, tout au long de leurs développements respectifs, est formatrice à la fois pour les uns et les autres.
Qu'est-ce que l'éducation? La transmission d'un savoir et d'un comment être qui passe par un savoir vivre et des capacités à s'insérer dans le jeu familial d'abord, social ensuite, et l'exercice du choix, de séparer donc.
En gros, l'éducation sera alors quelque chose de forcément sommaire. Et adapté au moyens minimum de l'enfant donc peu nuancé dès l'abord.
Le devenir de soi-même ne s'apprend pas, il se vit. Et c'est aux parents qu'il faut apprendre à devenir eux-même, pour laisser être les autres et pour commencer leur progéniture. Les enfants le sont déjà, eux même, bien qu'indéfinis peut-être, en perpétuelle formation, reformation, déformation, mais ni plus ni moins que les parents, avec une souplesse en plus de la jeunesse. Il leur faut plus d'amour et de cadre que de méthode d'épanouissement. Celle là vient ensuite. Il reste bien sûr à tenter de la définir.
Je proposerai donc qu'éduquer, c'est apprendre à décider, et donner des éléments pour évaluer une décision.
Merci pour ce site.
amitiés, pol.
Rédigé par : pol | 08/07/2006 à 14:14
Merci pour votre approche très nourrissante !
Au plaisir.
L'EDUC.
Rédigé par : L'EDUC | 08/07/2006 à 18:03